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Édition du 15 novembre au 1er décembre 2024

 19 mars 1962 / 19 mars 2011

Hier, 19 mars 2011, c’était la commémoration du cessez-le-feu en Algérie3. Espérons que, l'année prochaine, Algériens et Français pourront commémorer ensemble le cinquantenaire de cet événement. Hier, Nicolas Sarkozy, président de la République avait revêtu son uniforme de chef des armées pour déclarer : «Aujourd’hui, nous intervenons en Libye...» Le 10 mars 2003, lors d’une interview télévisée à propos de l’Irak, Jacques Chirac, président de la République, avait déclaré : « La guerre, c’est toujours un ultime recours, c’est toujours un constat d’échec, c’est toujours la pire des solutions, parce qu’elle amène la mort et la misère. » 4

Appel de l’ARAC 1

49e anniversaire du 19 mars 1962

Il y a 49 ans, le 19 mars 1962, la guerre d’Algérie qui coûta la mort de près de 30 000 militaires et civils français et de 800 000 Algériens prenait fin2, suite aux accords d’Evian signé le 18 mars 1962 entre le gouvernement français et le gouvernement provisoire de la République algérienne.

Moment historique, victoire de la paix dont nous demandons avec persévérance la commémoration officielle.

Rendons hommage à toutes ces victimes françaises et algériennes d’une guerre qui aurait pu être évitée si le gouvernement français ne s’était pas obstiné, malgré la leçon de la guerre d’Indochine, à refuser de prendre conscience du grand vent de libération nationale soufflant sur les pays des ex-colonies françaises et avait compris à temps que l’ère du colonialisme était terminée.

Tous en notre mémoire, citoyens français et algériens, nous gardons l’empreinte de cette guerre qui nourrit notre volonté de paix et de solidarité avec tous les peuples du monde, nos luttes pour la défense et l’extension des droits des anciens combattants et victimes de guerre, notre engagement pour les valeurs de notre République et pour la démocratie.

C’est avec cette même volonté qu’il faut rappeler l’échec du putsch des généraux factieux en Algérie du 21 avril 1961, tentative fascisante de renverser la République voulant faire obstacle à l’appel du général de Gaulle à engager le processus de paix que souhaitait la majorité des Français, appuyée par la grève générale des travailleurs.

C’est à la suite de cet échec que les généraux félons en fuite et réfugiés en Espagne, auprès du dictateur fasciste Franco, créaient l’OAS, organisation terroriste et criminelle. Aussi, rendons hommage aux appelés du contingent, aux officiers et sous-officiers républicains qui ont refusé de suivre les généraux putschistes.

Fidèles à leur mémoire, aujourd’hui, nous nous opposons de manière résolue à la réhabilitation de tous ceux qui, par la violence et le crime, ont tenté d’empêcher le retour à la paix et la fin du colonialisme, ont attenté aux jours du Président de la République et tentent encore de resurgir. Et nous condamnons l’existence des stèles et des monuments élevés en leur honneur, y compris la pause de la plaque apposée au mémorial du Quai Branly.

Enfin, nous appelons les élus de la Nation et la population à exprimer, dans l’union la plus large, leur volonté de paix et de solidarité entre tous les peuples du monde, y compris le peuple algérien.

Créteil, le 6 février 2011

Le Conseil national de l’ARAC

  1. Communiqué du 6 février de l’Association Républicaine des Anciens Combattants et Victimes de Guerre :
    http://www.arac51.com/Nouvel-article,528.html#a
  2. A propos du nombre de victimes de la guerre d’Algérie, voir 2853.
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