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Édition du 1er au 15 novembre 2024

PCA

1945-1962

« Fernand Iveton, guillotiné pour l’exemple » dans « Affaires Sensibles » sur « France Inter » avec Alain Ruscio

Ouvrier algérien d’origine européenne, membre du Parti Communiste Algérien (PCA) et de son organisation militaire Les Combattants de la Libération, Fernand Iveton (1926-1957) luttait avec le FLN pour l’indépendance de l’Algérie. Convaincu d’avoir en novembre 1956 placé une bombe visant à saboter son usine sans faire de victimes et qui n’explosa pas, il fut torturé et condamné à mort et exécuté le 11 février 1957, comme plus de 200 militants algériens durant la guerre d’indépendance, sa grâce ayant été refusée sur avis du ministre de la Justice François Mitterrand. L’émission de Fabrice Drouelle, Affaires Sensibles, le 18 mai 2023, est revenue sur l’Affaire Iveton, avec Alain Ruscio, co-animateur de notre site et notamment auteur d’un livre important sur les communistes et l’Algérie coloniale. L’affaire Iveton fait apparaître clairement les différences entre la ligne politique du PCF et celle du PCA.

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1945-1962

Georges Counillon, engagé pour l’indépendance de l’Algérie, tué en 1955 par des frères de combat

Mohamed Rebah a connu Maurice Audin comme professeur de mathématiques et comme militant du parti communiste algérien qui, à partir de 1955, combattait pour l’indépendance de l’Algérie dans le cadre de la guerre lancée par le FLN, le 1er novembre 1954. Il est venu chez Maurice Audin pour des leçons particulières de mathématiques et l’a côtoyé au sein d’une cellule du PCA. Devenu chercheur en histoire et auteur du livre, Des chemins et des hommes (2009), il a fait une recherche sur le docteur Georges Counillon, premier médecin au maquis des Aurès, suscitée par la lecture du roman L’As de Tahar Ouettar, et un entretien avec son auteur, ainsi que celle de l’ouvrage du docteur Mohamed-Larbi Madaci, Les Tamiseurs de sable. Sa recherche se poursuit et son texte sera mis à jour. Nous l’accompagnons de la notice de René Gallissot sur l’avocat Laïd Lamrani qui a partagé le sort de Georges Counillon.

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1945-1962

Anna Gréki, militante de l’indépendance algérienne et poète

L’Algérienne Colette Grégoire, née à Batna le 14 mars 1931, passa son enfance dans un village des Aurès, obtint le bac à 16 ans, puis suivit des études de lettres à la Sorbonne. Amoureuse du brillant étudiant algérien originaire de Tlemcen, Ahmed Inal, elle rentra avec lui en Algérie pour combattre pour l’indépendance — il mourra à 25 ans, en octobre 1956, officier de l’ALN dans la Wilaya 5. Arrêtée en mars 1957, Colette fut torturée par les militaires français. C’est en détention que cette jeune femme, belle et passionnée, commença à écrire. Ci-dessous l’article d’Hervé Sanson dans Mediapart sur l’anthologie de poèmes et d’articles signés d’Anna Gréki publiée en 2019 par les éditions Terrasses. Ainsi que des extraits du livre d’Abderrahmane Djelfaoui, Anna Gréki. Les mots d’amour, les mots de guerre, paru en 2016 aux éditions Casbah.

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Henri Maillot, l’Algérien

Le 5 avril 1956, La Dépêche Quotidienne, organe de la grosse colonisation, criant à la trahison, ouvre sa « Une » sur une information sensationnelle : « Dans l’après-midi d’hier, mystérieuse disparition d’un important chargement d’armes dans la forêt de Baïnem ». L’homme qui a mené l’opération est l’aspirant Henri Maillot, réserviste de la classe 28, rappelé au 57e bataillon des Tirailleurs algériens. Militant du Parti communiste algérien (PCA) clandestin, Henri Maillot tombera au champ d’honneur à l’âge de 28 ans, dans la matinée du 5 juin 1956, dans le djebel Derraga.

Dans un communiqué qu’il avait adressé aux agences et organes de presse, il avait donné la signification de son geste :

« L’écrivain français Jules Roy, colonel d’aviation, écrivait il y a quelques mois : si j’étais musulman, je serais du côté des ‘‘fellagas’’. Je ne suis pas musulman, mais je suis Algérien, d’origine européenne. Je considère l’Algérie comme ma patrie. Je considère que je dois avoir à son égard les mêmes devoirs que tous ses fils. Le peuple algérien, longtemps bafoué, humilié, a pris résolument sa place dans le grand mouvement historique de libération des peuples…Il ne s’agit pas d’un combat racial, mais d’une lutte d’opprimés sans distinction d’origine contre leurs oppresseurs et leurs valets sans distinction de race… »

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Les mouvements nationalistes

Les Juifs algériens dans la lutte anticoloniale, par Pierrre-Jean Le Foll-Luciani,

Le nouvel ouvrage de Pierre-Jean Le Foll-Luciani, Les juifs algériens dans la lutte anticoloniale. Trajectoires dissidentes (1934-1965), est issu de sa thèse de doctorat. Il est basé sur des entretiens biographiques menés avec 40 anciens militants, sur des sources privées et sur des fonds d’archives souvent inexplorés. Il met en lumière les ressorts de ces trajectoires dissidentes en les articulant à une réflexion générale sur le rapport des juifs algériens à la question coloniale. Au prisme de cette entrée minoritaire, il s’agit aussi de construire une histoire par le bas des juifs d’Algérie, du communisme algérien et, plus généralement, de la société algérienne colonisée et nouvellement indépendante. 1

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Livres et films sur la guerre d'Algérie

Le camp des oliviers, parcours d’un communiste algérien

William Sportisse, né en 1923 à Constantine, a été élevé dans une famille juive
autochtone, française par le droit mais de culture judéo-arabe. Guidé par la
trajectoire de son frère aîné, Lucien, pionnier des luttes anticoloniales assassiné par la Gestapo à Lyon en 1944, il choisit très tôt le camp d’une Algérie
décolonisée et socialiste. Devenu citoyen de l’Algérie indépendante, il connaît à partir de 1965 les tortures et les prisons du régime, avant que l’explosion des années 1990 ne le contraigne à l’exil.

À travers le prisme d’une personnalité militante confrontée à des documents d’archives jusqu’ici inexplorées, ce livre d’entretiens avec Pierre-Jean Le Foll-Luciani, déploie autour d’un parcours minoritaire des pans méconnus de l’histoire sociale et politique de l’Algérie (post)coloniale. Pierre-Jean Le Foll-Luciani est doctorant en histoire contemporaine à l’université Rennes 2. Sa thèse porte sur les militants anticolonialistes juifs algériens (de l’entre-deux-guerres aux premières années de l’indépendance de l’Algérie). Nous reprenons ci-dessous l’introduction qu’il a rédigée pour la publication de ses entretiens avec William Sportisse.

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Henri Alleg
Les résistances à la guerre d'Algérie

Henri Alleg : “l’idée internationaliste était primordiale dans notre engagement”

Un entretien donné par Henri Alleg, grande figure du combat anticolonialiste, qui continue de plaider 
pour que la torture et les crimes 
de guerre commis pendant 
la guerre d’Algérie soient reconnus officiellement.

Les propos ont été recueillis par Rosa Moussaoui et publiés dans l’édition du 10 mars 2012 du quotidien L’Humanité.

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Livres et films sur la guerre d'Algérie

Daniel Timsit : « comme notre Révolution était grande ! »

Daniel Timsit, né à Alger, en 1928, dans une modeste famille de commerçants judéo-berbères, a participé activement à la guerre d’indépendance de l’Algérie.
Dans un documentaire réalisé par Nasredine Guenifi, l’ancien militant s’exprime sur l’évolution de l’Algérie, explique ses engagements et parle de son identité algérienne : « Je n’ai jamais été un Européen » déclare-t-il.

Le film de Nasredine Guenifi, Daniel Timsit, l’Algérien, d’une durée de 1h56, est disponible en DVD. Pour le commander, contacter

Parmi les livres que Daniel Timsit nous a légués, on peut citer : Algérie, récit anachronique et Récits de la longue patience, journal de prison 1956-1962, tous deux édités chez Bouchene.

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La une du 6 avril 1956.
Les résistances à la guerre d'Algérie

Des Français qui se sont battus pour l’indépendance de l’Algérie

Le quotidien El Watan publie dans son édition du 18 juin 2007 un dossier de Merzak Chertouk consacré à Henri Maillot et Maurice Laban, et plus généralement aux Français du FLN2.

La brève évocation ci-dessous demande à être complétée par des développements concernant notamment les rapports entre le Parti communiste algérien et le FLN. Une source de première main est évidemment l’ouvrage collectif dirigé par Henri Alleg3, ce dernier ayant connu les principaux acteurs de l’épisode évoqué. Vous pourrez également vous référer au chapitre 6 de l’Histoire de la guerre d’indépendance algérienne de Sylvie Thénault 4.

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Le colonialisme n’est pas une histoire anecdotique de coup d’éventail

Un entretien avec Ahmed Akkache, ancien secrétaire du parti communiste algérien, publié dans El Watan le 30 avril 20065.

Ce petit fils de paysan, fils d’Alger, est entré en politique, presque naturellement, parce qu’il considérait dans les années 1940 qu’il était de son devoir de le faire, parce que l’Algérie avait besoin de tous ses enfants. «J’ai eu la chance, au collège, vers l’âge de 15 ans de trouver des livres qui parlaient de révolution et de socialisme.»

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