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Édition du 15 février au 1er mars 2025

nouvel assassinat d’un leader de la gauche tunisienne

Presque six mois après le meurtre de Chokri Belaïd, Mohamed Brahmi, autre grande figure de l'opposition tunisienne, a subi le même sort : il a succombé aux blessures occasionnées par des coups de feu dont il a été la cible devant son domicile le 25 juillet matin. Les autorités tunisiennes viennent d'établir que les deux hommes avaient été tués par la même arme et probablement par le même homme. Dans un entretien au Monde, le président tunisien, Moncef Marouzki a dénoncé "la même opération de déstabilisation" que lors du meurtre de Chokri Belaïd : "Il y a un lien politique entre ces deux affaires – déstabiliser la Tunisie, l'empêcher de réussir sa transition – et la volonté de semer la zizanie entre les forces politiques."

Communiqué LDH

Deuil et colère après l’assassinat de Mohamed Brahmi

La Ligue des droits de l’Homme apprend avec émotion et colère l’assassinat de Mohamed Brahmi, militant tunisien, élu député à l’Assemblée constituante et membre dirigeant du Front populaire. Cet assassinat, qui fait suite à celui de Chokri Belaïd, signe une stratégie de la tension, un choix délibéré de violence contre les libertés et les droits. Il vise à faire peur et à faire taire pour entraver tout projet de justice sociale en Tunisie.

La Ligue des droits de l’Homme s’incline devant la mémoire de Mohamed Brahmi et assure l’ensemble des forces démocratiques tunisiennes de son soutien et de sa solidarité. Elle appelle les autorités européennes et le gouvernement français à tout faire pour faire échec aux tentatives de restauration autoritaire et contribuer à la construction du processus démocratique en Tunisie.

Paris, le 26 juillet 2013

Communiqué REMDH

Assassinat d’un député démocrate en Tunisie : le REMDH appelle à la ‘tolérance zéro’ pour les violences politiques

Le Réseau Euro-méditerranéen des droits de l’homme (REMDH) condamne l’assassinat du député et leader d’opposition Mohamed Brahmi et présente ses plus sincères condoléances et sa solidarité à sa famille, à ses proches et à tous les démocrates tunisiens.

Cet évènement dramatique s’inscrit dans un contexte où le gouvernement tunisien semble tolérer un climat d’intimidation et de violences contre le mouvement démocratique tunisien.

Le REMDH déplore que, plus de cinq mois après le tragique événement qui a coûté la vie à Chokri Belaid, ses assassins soient toujours en liberté et n’aient toujours pas été traduits en justice.

Les attaques répétées provenant de responsables gouvernementaux comme de certains dirigeants du principal parti au pouvoir, de groupes extrémistes, mais aussi à plusieurs reprises, de groupes se désignant comme protecteurs de la révolution ont ouvert la porte à une série d’actes de violence et d’assassinats politiques commençant par Lotfi Nagdh, Chokri Belaid et aujourd’hui Mohamed Brahmi. L’usage partial de la Justice et des forces de l’ordre accompagne ce processus qui voit un seul parti s’emparer des principaux leviers de l’Etat.

Le REMDH appelle les autorités tunisiennes à diligenter immédiatement des enquêtes indépendantes et impartiales pour que toute la lumière soit faite sur les violences perpétrées et que les responsables de ces actes aient à en rendre compte devant la justice. Le REMDH exhorte également les autorités tunisiennes à adopter une ‘tolérance zéro’ à l’égard du climat d’intimidation et de violence qui frappe le pays. Les autorités publiques sont enfin appelées à assurer la sécurité des personnes et des institutions menacées ou agressées.

Enfin, le REMDH dénonce l’usage injustifié de la force par la police contre les manifestants pacifiques rassemblés hier soir 25 juillet sur l’avenue Habib Bourguiba et appelle, à l’occasion de la grève générale déclarée ce 26 juillet par l’UGTT et des manifestations associées, les autorités tunisiennes à assurer la sécurité de tout citoyen contre d’éventuelles agressions et l’usage arbitraire de la force.

Tunis, le 26 juillet 2013

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