Il y a soixante ans
la répression meurtrière
d’une manifestation pacifique
au métro Charonne
Contenu
Vers la fin de la guerre d’Algérie, le 8 février 1962, alors que les négociations d’Evian étaient bien avancées et qu’on se dirigeait vers l’indépendance prochaine de ce pays, une manifestation parisienne soutenant cette issue et protestant aussi contre les attentats criminels commis par l’organisation terroriste de l’OAS a été attaquée violemment par des brigades spéciales aux ordres du préfet de police Maurice Papon. Neuf personnes sont mortes du fait d’actes de violence destinés à tuer. Les responsabilités particulières du ministre de l’intérieur, Roger Frey, et du premier ministre, Michel Debré, hostile à l’issue de la guerre voulue par le général de Gaulle, doivent être établies. Et la lumière doit être faite sur le silence de l’Etat depuis. Diverses commémorations sont organisées le 8 février 2022 pour demander la reconnaissance de ce crime d’Etat par les plus hautes autorités du pays.
Voir le reportage de TV 5 Monde
Ecouter et lire le reportage de France inter
par Rémi Brancato, diffusé sur France inter le 8 février 2022.
Source

fils de Jean Pierre Bernard,
mort au métro Charonne,
et Gilles Manceron, historien de la guerre d’Algérie
© Radio France / Rémi Brancato
Lire l’article publié par L’Humanité le 8 février 2022
par Aurélien Soucheyre et Cyprien Caddeo
Source
Lire l’article publié par La Coix le 8 février 2022
par Maxime Asseo
Source



Dernière minute
Le 8 février 2022 au matin, au cimetière du Père Lachaise, le préfet de police Didier Lallement s’est recueilli et a déposé une gerbe devant la sépulture des victimes de Charonne.
Ce geste a été suivi de la communication ci-après sur le site Internet de l’Elysée :
Déclaration de M. Emmanuel Macron, Président de la République, en hommage aux citoyens tués lors de la manifestation pour la paix et l’indépendance de l’Algérie du 8 février 1962.
« Le 8 février 1962, une manifestation unitaire a été organisée à Paris pour la paix et l’indépendance en Algérie et contre les attentats de l’OAS. Elle a été violemment réprimée par la police : 9 personnes ont perdu la vie, plusieurs centaines furent blessés.
Soixante ans après cette tragédie, je rends hommage à la mémoire des victimes et de leurs familles. »