Royaume-Uni
Par Seumas Milne [SM]
Article paru dans le Monde Diplomatique de mai 2005.
La Grande Bretagne est le pays qui a été le plus impliqué dans la traite des Noirs en Afrique. Dans le documentaire « L’Empire s’acquitte de sa dette », diffusé lundi dernier (le 15 août 2005) sur Channel 4, Robert Beckford invite le peuple britannique à faire le point sur cette période de son histoire.
Traduction d’un article du Guardian
datant du 15 août 2005.
Cet article est paru le 16 juillet 2006 sur le site http://www.jeuneafrique.com/ avec l’intitulé « Le “fardeau de l’homme blanc” » se refait une jeunesse ». Il a pour origine l’article The story peddled by imperial apologists is a poisonous fairytale publié dans le Guardian du 28 juin 2006.
Le vent se lève, dernier film de Ken Loach, Palme d’Or au festival de Cannes 2006, aborde la question irlandaise à travers le destin de deux frères amenés à s’affronter [1].
Pour mieux comprendre le cours tumultueux de l’histoire irlandaise, et en particulier l’origine du conflit nord-irlandais, il faut rappeler à quel point cette dernière a profondément été marquée, à partir des XVI-XVIIe siècle, par sa subordination coloniale à la Grande-Bretagne voisine. La politique de soumission brutale des catholiques et le peuplement de l’Ulster par des colons protestants commencent à semer les germes de la confrontation. La libération du Sud à l’issue de la guerre d’indépendance de 1919-1921 aboutit, l’année suivante, à la partition de l’île, le Nord, à majorité protestante et unioniste (favorable à l’union avec la Grande-Bretagne), restant sous suzeraineté britannique.
Tony Blair a condamné, lundi 27 novembre, la traite des Noirs et exprimé sa « profonde douleur » à son propos. Mais il n’est pas allé jusqu’à présenter des excuses pour le « rôle actif » que la Grande-Bretagne a joué dans le développement de l’esclavage avec ses ports et son industrie.
En septembre 1857 fut écrasée en Inde la première grande insurrection contre un empire colonial européen : la révolte des cipayes, soldats indigènes, contre leurs chefs britanniques, porteurs des « valeurs » occidentales. Londres apprit à ses dépens que nulle force ne peut venir à bout de fondamentalismes religieux qui se nourrissent de l’occupation étrangère. Cette leçon n’a été entendue ni par les Etats-Unis ni par Israël. Ni même, paradoxalement, par M. Anthony Blair.
Cet article de William Dalrymple [2], version abrégée d’un texte publié dans la New York Review of Books, est paru dans Le Monde diplomatique d’août 2007.
Une décision historique : le gouvernement britannique va indemniser d’anciens “rebelles” kényans – des “Mau-Mau” – qui avaient été victimes de la répression coloniale au cours des années 50.
Quatre Kenyans avaient engagé en 2009 des poursuites pour les tortures et mutilations qu’ils avaient alors subies. A la suite de la décision de la justice britannique de reconnaître comme éléments de preuve des documents d’archives que l’on croyait détruits [3], le gouvernement britannique a décidé de négocier.
Il a reconnu que « des Kényans ont été torturés ou ont subi d’autres formes de mauvais traitement aux mains de l’administration coloniale » et a accepté d’indemniser.
La condamnation par le gouvernement britannique de ces violations des droits de l’homme [4] est un fait important. Il fera sans doute jurisprudence pour d’autres États de l’Empire Britannique – Chypre, Ouganda, Nigéria, Malaisie etc. De plus, on peut s’attendre à d’autres plaintes de victimes de violences contre les anciennes puissances coloniales – le Portugal, la Belgique, la France ...
A considérer son ennemi comme un sauvage, on finit par le devenir soi-même.
Une tribune de Robert Fisk, publiée le 8 mai 2004 dans The Independant [5].