Congo
Il a conquis une vaste colonie pour la France. Il a longtemps été présenté comme un héros et un modèle pour la jeunesse. En France, le centenaire de son décès a été discrètement oublié.
Cet article a une suite : Brazza dérangerait-il encore ?.
D’autre part, le rapport de Brazza évoqué ci-dessous comme n’ayant jamais été publié le sera en mars 2014 – voir Le rapport Brazza (1905-1907) .
Félicien Challaye fit partie de la commission présidée par Savorgnan de Brazza chargée en 1905 par le gouvernement français d’enquêter sur « la condition matérielle et morale des indigènes au Congo ».
Il publia ses notes en 1935 dans un ouvrage intitulé « Souvenirs sur la colonisation ». Ces textes furent repris en 1998 dans « Un livre noir du colonialisme » édité par Les nuits rouges. En voici quelques extraits.
L’article consacré à Pierre Savorgnan de Brazza (1852 - 1905) vous donnera des précisions sur le contexte de l’époque.
Il y a cent ans mourait ce libérateur des esclaves en Afrique. Commémoration bien discrète en France...
Un article de Christian Campiche publié sous le titre Brazza dérange encore dans La Liberté du 4 décembre 2005
[1]
Cet article complète la page Pierre Savorgnan de Brazza (1852 - 1905) du site de la LDH de Toulon, qu’il cite à plusieurs reprises.
Pierre Savorgnan de Brazza fut explorateur en Afrique. Il a signé un traité avec Illoy 1er, qui est fondateur de la présence française dans la région. Il a donné son nom à Brazzaville. En 1885, il est commissaire général du Congo. En 1905, à la suite du scandale de l’affaire Toqué-Gaud, il est envoyé à nouveau au Congo pour inspecter les conditions de vie dans les colonies. Au retour de sa mission, atteint de fortes fièvres, il est contraint de débarquer à Dakar, et meurt le 14 septembre 1905. Les informations qu’il avait rassemblées au cours de cette dernière mission sont restées jusqu’à présent inédites car jugées explosives. Elles font l’objet d’une publication sous la direction de Catherine Coquery-Vidrovitch.
Catherine Coquery-Vidrovitch est professeure émérite de l’université Paris-Diderot, historienne de l’Afrique et de la colonisation. Elle a publié récemment Etre esclave aux éditions La Découverte.
Il aura fallu plus d’un siècle pour que soit publié par les éditions Le passager clandestin le dernier rapport de Pierre Savorgnan de Brazza. Occulté au nom de la raison d’État, il a été retrouvé en 1965 par Catherine Coquery-Vidrovitch, dans un dossier du fonds Gabon-Congo de l’ancienne AEF, et il est maintenant accessible à tous [2].
Pour prendre conscience de ce qu’a été la colonisation de l’Afrique centrale, il faut lire ces pages écrites un siècle avant la tentative de graver dans la loi du 23 février 2005 une glorification de l’« œuvre positive » de la colonisation, et qui concernent une région dont une partie constitue aujourd’hui la République centrafricaine....
Nous reprenons en bonne feuille, et avec son autorisation, deux larges extraits de la préface que Catherine Coquery-Vidrovitch a écrite pour présenter cet ouvrage [3].
Catherine Coquery-Vidrovitch est professeure émérite de l’université Paris-Diderot. Ses travaux sur l’Afrique portent sur la politique de colonisation et les notions d’impérialisme et de capitalisme sur ce continent. Elle est notamment l’auteure de Le Congo au temps des grandes compagnies concessionnaires, 1898-1930 (1972), Paris, Éditions de l’EHESS, 2001 (2e édition), 2 volumes, et de Enjeux politiques de l’histoire coloniale, Marseille, Agone, 2009.